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Loren Goldner
TABLE DES MATIERES: |
LA CLASSE OUVRIÈRE AMÉRICAINE : RESTRUCTURATION DU CAPITAL GLOBAL, RECOMPOSITION DU TERRAIN DE CLASSE CHAPITRE I : PRÉCIS D'ANALYSE MARXISTE DU MODE DE PRODUCTION CAPITALISTE I. e. Travail productif et improductif Loren Goldner, 1981 Nous pouvons à présent situer la distinction entre travail productif et improductif dans l'optique de ce qui vient d'être dit. Pour Marx, le travail productif est le travail qui contribue au processus de valorisation (valeur s'autovalorisant) – à l'échelle du capital total, donc. Peut être considéré comme travail productif tout travail produisant une plus-value qui, sous sa forme matérielle spécifique, entre dans le processus de reproduction sociale en l’élargissant, en augmentant sa « productivité ». Considérés du point de vue du capital-en-soi/capital individuel, une prostituée de maison close ou un enseignant de lycée privé sont des travailleurs productifs. Mais, du point de vue du capital total, il en va tout autrement, et c'est là que la forme matérielle spécifique devient décisive, selon qu'elle est capable ou non d’élargir la reproduction. Le débat sociologique qui tente de déterminer qui, parmi les ouvriers pris individuellement, peut être retenu comme productif est donc purement académique. Le métallurgiste produit de l’acier pour les chars comme pour les tracteurs, il est donc inutile, dans son cas, de poser le problème en termes locaux. C'est au niveau global que s'établit la distinction entre travail productif et improductif, comme entre profit équivalant à la somme des "profits" des capitaux individuels et profit global trouvant son équivalent dans la plus-value totale. Suite I. f. Ouvrier total, salaire global, accumulation primitive |